lundi 21 janvier 2013

Le Ptit Marais - La Roche sur Yon (85) : Il a bien mangé le monsieur?


Le restaurant "Le P'tit Marais" à La Roche sur Yon


Une critique spéciale cuisine locale du restaurant le P’tit Marais. Accueil sympa, service impec, cadre sans chichi pas désagréable et cuisine… bof bof !

Qui dit Petits Saignants spéciale cuisine vendéenne, disait chronique de resto de spécialités locales et à La Roche sur Yon, y’a pas quarante mille adresses. A moins de me tromper, hormis le P’tit Marais, on ne trouve pas grand chose (ah si! Les P'tits Ventres de Terre, pour une prochaine chronique du coup). Donc nous nous sommes sacrifiés pour aller tester quelques-unes des spécialités affichées, parmi lesquelles les escargots, les cuisses de grenouille, le farci poitevin et les fameuses anguilles.

Où c’est qu’on met-y donc les pieds ??
J’avais personnellement un bon souvenir de la dernière – et unique – fois où je suis allé manger au P’tit Marais, c’était en avril 2008 et les critiques lues sur divers sites internet restent assez unanimes sur la qualité de l’accueil, du service et de ce que l’on retrouve dans les assiettes. C’est donc en toute confiance que l’on s’y est rendu.
Et en effet, l’accueil y est très sympathique, le service agréable, le cadre, ça va, bien que la salle soit assez petite et que le resto soit donc souvent plein. Pas de bol pour nous on s’est retrouvé entre l’entrée des chiottes et une tablée de 12 convives. Soit ! On n’est pas bégueule là-dessus, concentrons-nous sur les assiettes!

Qu’est-ce qui y’a-t-y donc à manger ?
Alors qu’est-ce qu’on y mange au P’tit Marais ? On a donc le choix entre les spécialités du restaurant et les plats du menu. Parmi les spécialités déjà évoquées plus haut, on retrouve en entrées la cassolette do lumas* au vin de Mareuil (9,50€), le foie gras de canard maison (13,50€) et en plat les cuisses de grenouille en persillade (17,50€) et la fricassée d’anguilles à l’ail (18,50€). Plutôt alléchant même si bon, pas spécialement donné !
Manque de bol pour les anguilles, le patron nous indique que c’est pas la période en ce moment (plutôt au printemps à partir de mars et en été, jusqu'à septembre). Et puis les cuisses de grenouille, c’est délicieux mais bon, faut quand même savoir qu’elles viennent essentiellement d’Indonésie ou de Chine. Quant aux escargots… (plein d’infos sur les provenances des grenouilles et des lumas : CLIQUEZ-MOI)

Et il y a donc le menu: il faut compter 11,50€ pour les plats, 14,90€ pour l’entrée/plat ou le plat/dessert, 19,90€ pour les trois ensemble et un supplément de 2,60€ pour le café gourmand. Je ne comprendrai jamais cette manie du café gourmand mais là n’est pas la question. En tout cas, on peut dire que niveau tarif, c’est plutôt correct de manière générale, et d'autant plus comparé aux spécialités.

Par ici l’entrée !
Pour ma part, frustré d’anguille, je me suis vengé sur la cassolette de lumas. 
Que dire… Un goût très "terroir", pour ne pas dire terreux, où les escargots nagent dans un genre de bourguignon avec des champis de Paris, des tranches de carottes grillagées (je ne connais pas le nom technique de cette découpe), quelques rondelles d’oignon rouge et une demie tomate cerise perdue ici… dont l’autre moitié  se retrouvait dans l’assiette de ma convive saignante ! Comme d’ailleurs tous les autres légumes en présentation de sa "ballottine de volaille aux champignons des bois et sa crème de potiron"… que l’on cherche encore ! Verdict de la saignante : texture gélatineuse rappelant celle des terrines de poisson, un goût de champignons (des bois !), un peu de betterave en plus (ça va) mais aussi du concombre ! Et donc la sœur de ma demi tomate cerise. Bonjour le respect des saisons. ça commence pas super…

Résistance !
Voyons donc pour les plats. Je choisis la goujonnette de cabillaud sur lit de chou braisé au beurre rouge au menu. Bah oui, fallait faire dans le local (je dis ça pour le chou) ! Le beurre rouge, c’est ni plus ni moins un beurre blanc au vin rouge, c'est bon. Poisson peut-être un peu trop cuit et j’émets un gros doute sur les petites tranches de patates d’un jaune foncé un peu suspect, du genre réchauffées au micro-ondes. Et quand on entend le fameux petit "DING" sonner depuis la cuisine, on est en droit de se poser la question ! Mais bon, je dois avouer que ça se mangeait quand même pas trop mal, même si on n’était pas dans la grande finesse non plus.
« Pour juger un restaurant, c’est bien de commander de la viande, pour voir si la cuisson et la sauce sont bonnes, c’est révélateur ». C’est en gros ce que m’a dit la saignante pour justifier son choix de la « bavette d’Aloyau grillée sauce vigneronne ». Alors ? Cuisson, saignante (forcément) plutôt réussie, par contre un goût très prononcé de « grill » qui écrase celui d’une viande originaire d’Allemagne (qui après tout n’en avait peut-être pas), tout comme celui de la sauce. Dommage.

Qu’est-ce que c’est-y qu’on boit?
Du vin boudiou! Bon, les vins locaux, y’en a des biens (on connaît surtout les Mareuil mais y'a aussi les Brem, je ne connais pas trop les vins de Pissotte ni de Vix) mais bon, faut avouer qu’il vaut quand même mieux les connaître... Et puis y’en avait pas au verre ! Donc pour l’entrée un blanc, Sancerre, Domaine Girault apparemment, plutôt bon (4,60€ les 12,5cl quand même) et à suivre un rouge, Bourgogne, Domaine Dupré, pas mal non plus (4,10€ au verre).
Bilan correct pour les vins servis au verre.
 
Pour finir, pas de desserts, on était un peu gêné de trouver le repas vraiment moyen par rapport à ce qu’on avait pu en lire ou entendre dire. Peut-être n’était-ce pas le bon jour ! Rendez-vous au printemps pour goûter les anguilles...

Prix total : 47,20€ (sans dessert ni café)

Pratique
Le P’tit Marais
24, rue des Halles – 85000 La Roche sur Yon
Tél : 02 51 48 56 81
Ouvert tous les midis du mardi au samedi et le soir le vendredi et samedi 
(Petite salle, réservation conseillée!!)
Ouvert le dimanche sur commande pour repas familiaux et petits groupes

* Lumas = escargots en patois vendéen, des petits gris généralement

jeudi 17 janvier 2013

Et voici le fion maraichin !

Autrefois préparé à Pâques par les femmes de marins, le fion est originaire de la région maraichine, et plus précisément autour de Challans, dans le nord-ouest de la Vendée. Il était à l'origine préparé à partir d'une sorte de pâte à pain cuite dans une marmite d'eau.

Le fion, c'est le flan en patois. Le fion maraichin se compose d'une pâte, brisée ou sablée, précuite, dans laquelle on verse la fiounée (comprendre : l'appareil à flan).

Voici donc le fion maraichin préparé par la Saignante !


Ingrédients 
Une pâte brisée ou sablée
3/4 l de lait / 6 oeufs / 130g de sucre / cannelle (un peu) / vanille ou autre parfum au choix

Préparation 

Préparer la pâte : farine + beurre + 1 œuf

La pétrir.

Étaler la pâte. Elle ne doit pas être trop fine.
La mettre dans un plat à bords hauts et la faire précuire 10 min à 160°C. Laisser refroidir.

Battre les œufs avec le sucre en poudre. Ajouter le parfum et la cannelle.


Ajouter le lait chaud en remuant bien.

Verser la préparation sur votre pâte précuite et refroidie. Enfourner à four FROID.

Laisser cuire 40 minutes à 120°C, puis 20 minutes à 180°C, et enfin 10 minutes à 200°C.
Le fion maraichin se mange froid et figé. N'hésitez donc pas à le laisser au frigo quelques heures avant de le servir !


Et pour réécouter la recette du fion dans l'émission du 15 janvier 2013, c'est par ici !