lundi 18 février 2013

Pain à la cocotte et beurre aux agrumes

On m'avait déjà parlé du pain cuit en cocotte. Comme je fais mon pain et que j'en achète rarement, je suis plus habituée à une cuisson classique et au pain au levain. Il s'agissait donc là d'une expérience. A vrai dire, cette recette est très simple et très rapide.

Pour un premier essai, j'ai utilisé de la levure sèche et de la farine T80 (bio bien sûr).

Il vous faut :

- une cocotte en fonte ou en pyrex
- 500g de farine
- 30cl d'eau
- un sachet de levure déshydratée ou un cube de levure fraiche
- du sel


Préparation :

Si vous avez un robot, mettez l'eau, la levure et le sel, et laissez tourner une minute. Ajoutez ensuite la farine petit à petit. Laissez pétrir pendant 5 minutes environ. Si vous n'avez pas de robot, vous avez gagné un bon exercice pour vos petits bras musclés. Un bon disque et ça passe. En plus ça défoule !
Formez une boule avec votre pâte. Laissez-la lever une heure environ dans un endroit tiède.  Une fois levé, installez le pâton dans votre cocotte sur un papier cuisson. Striez le dessus, aspergez légèrement d'eau et saupoudrez un peu de farine. Reposez le couvercle et enfournez à four froid pour 1 heure à 240°C.
Retenez-vous d'ouvrir le couvercle en cours de cuisson, faites confiance...

Au bout d'une heure, sortez votre cocotte du four, ouvrez... le pain a gonflé et est cuit à point !

Résultat : le pain est beau et bon. La grosse différence avec un pain cuit de manière plus "classique" tient dans sa croûte : elle est moins croustillante. Il n'empêche qu'il fait son petit effet...


Beurre aux agrumes
Et pour accompagner ces belles tartines, pourquoi ne pas faire un petit beurre aux agrumes ? Pour cela, faites blanchir quelques zestes de citron et d'orange pendant quelques minutes à l'eau bouillante. Incorporez les en petits bouts à votre beurre laissé une heure à température ambiante. Le résultat est bluffant : ce beurre aux agrumes est délicieux pour accompagner des fruits de mer, du poisson ou tout simplement sur du bon pain frais.



mercredi 6 février 2013

Le Karo - La Roche-sur-Yon (85) - Il a bien mangé le monsieur ?

Le Karo se situe sur l'esplanade des Halles, appelée également "carreau", où l'aspect très minéral du site est renforcé par la froideur des vitres du bâtiment abritant le marché. ("C'est prop', hein ?") Autant dire qu'aménager des espaces chaleureux semble être un devoir pour y faire vivre un commerce, et a fortiori un restaurant. C'est d'ailleurs ce que nous promet le Karo sur son site : "Un cocon dans le centre-ville". Voyons-voir ça...

Avant de rentrer, ce qui saute aux yeux, c'est ce grand écran branché à je-ne-sais quelle chaîne de télé. Je sais pas vous mais pour moi un cocon, c'est sans écran. Bref. Il faut passer outre, pousser la porte et c'est déjà mieux. Le cadre est plutôt agréable, les tables suffisamment bien disposées pour ne pas avoir à souffrir profiter des discussions de nos voisins. Quoique ! L'astuce du rideau pour séparer deux tables distantes de quelques centimètres seulement permet de jouer à l'aveugle : "Qu'est-ce qu'elle a dit ?". Rappelons que le textile a une faible capacité à étouffer les voix, hein.

Le cadre - (Photo issue de la page FB du Karo)


Nous étions quatre ce soir-là autour de la table. Après avoir attendu un long bon moment nous avons eu les cartes. Mais à l'instar d'un diesel, une fois démarré, le repas s'est passé suivant un rythme très agréable.

Les formules sont plutôt correctes. Le midi : entrée + plat ou plat + dessert à 13€. Les 3 pour 16€. Le soir, entrée + plat ou plat + dessert à 19.50€ ou les 3 pour 26€.

Qu'est-ce qu'on a mangé ?

Lorsque les Petits Saignants viennent en force au restaurant pour leur chronique "Il a bien mangé le monsieur ?", ils bénéficient alors d'un plus large éventail de plats à goûter. 

Les trois entrées testées étaient donc :
Duo de chair de crabe et grenailles, crêpe dentelle et crème à la moutarde à l’ancienne (+ 2.00€)
Pressée de faisan et foie gras, mélange de jeunes pousses, coulis au céleri et huile d’Argan
Sashimi de saumon mariné au Teriyaki, pain au citron confit et radis noir, mousse bergamote


Notons la présence du petit supplément de 2€ pour le crabe (enfin je suppose que c'est pour le crabe et pas pour la moutarde à l'ancienne). Sachez-le, je déteste ces suppléments : d'une part, je trouve que c'est très gênant quand on est invité notamment, d'autre part je ne comprends en général pas en quoi ils sont justifiés. Par exemple, là : en quoi le crabe est-il plus cher qu'une entrée composée de faisan et de foie gras ?

Bilan des entrées : de très belles surprises. Les assiettes sont belles, les goûts très fins, les associations parfaites,... rien à redire... à part la présence de ces satanées tomates cerises dont je ferai désormais mon cheval de bataille (oui j'ai des préoccupations essentielles). Les tomates cerises au mois de janvier 1. n'ont aucun goût 2. sont blafardes, donc moches 3.ne sont pas de saison, donc ça devrait être NIET, BASTA, FORBIDDEN, surtout dans un restaurant de cette qualité.

Les plats

Contre-filet de boeuf snacké (origine France, race à viande), jus au vin rouge et poivre Sarawak
Pavé de cerf en mousseline de patate douce, jus corsé aux baies de Genièvre
Magret de canard rôti, jus au thé noir « Liaison dangereuse »


Encore une fois, belle présentation, cuissons parfaites, goûts très fins...et pas de tomates cerises cette fois-ci. Ouf.
Par contre, on a pu observer la présence d'un plat à base de coquilles Saint-Jacques avec un supplément de 3.50€. En pleine saison...au prix de la coquille chez nous en plus...et qui serait plus onéreuse que du cerf, du bœuf ou du canard ? 

 Et les petites douceurs de fin de repas...
Crémeux au chocolat et badiane, sablé breton et mousse orange
Tube croustillant et ananas sauté, sorbet Piña Colada et mousse pabana
Crêpe gourmande au caramel d’orange, poire pochée aux 4 épices et craquelin amande


Manger par gourmandise, c'est toujours manger non ? Alors là, même si la faim n'était plus vraiment là et que ça n'était sans doute pas raisonnable (suivez mon regard), les desserts se sont avérés excellents.


Qu'est-ce qu'on a bu ?

Je dois vous avouer que j'étais déjà allée manger au Karo l'an passé, en février ou mars si mes souvenirs sont bons. J'avais été déçue par deux choses : 1. La présence de courgettes ou d'aubergines dans mon assiette (en hiver... no comment) 2. Le vin. Il n'était pas bouchonné, pas "foutu", non, juste marqué par un très très fort goût de copeaux de bois comme sont fabriqués certains vins assez éloignés des méthodes artisanales. De plus, on peut noter que les vins sont relativement chers. Et je suis rassurée, je ne suis apparemment pas la seule à le penser. On pourrait également leur suggérer d'accueillir au moins un vin bio à leur carte, ça évite le mal de crâne le lendemain et ça permet également de proposer de vrais vins avec des vrais goûts de fruit dedans. Ceci étant, forte de cette première expérience décevante, j'ai conseillé de prendre le Marie du Fou (Mareuil) en blanc et en rouge, qui, d'ailleurs est en conversion bio. En plus, c'est le premier prix alors pourquoi hésiter.

Bilan général à quatre : le repas était excellent, fin, surprenant,... bref de grande qualité. Et on en vient à se dire que le cadre n'est finalement pas à la hauteur de la cuisine. Quid du service ? Nous l'avons trouvé un peu nonchalant, avec un manque de chaleur et de sourire manifestes. Dommage.

Le Karo est ouvert le midi du mardi au samedi de 11H à 14H30 et le soir du mardi au samedi de 18H à 23H30 (on apprécie l'ouverture tardive !).

Restaurant le Karo
Carreau des Halles
85000 LA ROCHE SUR YON
02.51.62.79.32.
www.restaurantlekaro.com


++++ Mise à jour!!! (2 octobre 2013) +++++++++++++++++++++++

Quelques nouveautés qui méritent d'être dites : même si son site web n'est pas à jour, le Karo a bien renouvelé sa carte, notamment sur le vin... Moins de références, la plupart des vins sont proposés au verre, quelques vins bio également sont disponibles, bref, des changements notables que l'on se devait de mettre en avant!!!
Le Karo s'apprête d'ailleurs à paraître une nouvelle carte pour la saison automne-hiver, l'occasion de retourner visiter cette très bonne adresse yonnaise, avec un petit verre de pif en apéro! (A consommer avec modération, bien entendu...).
Ne reste plus qu'à mettre cet écran plat géant à la poubelle et ce sera parfait!




mardi 5 février 2013

Un gnoccho, deux gnocchi

 
Vous avez des patates ? de la farine ? un œuf ? Alors vous pouvez faire des gnocchi !

Le gnoccho est chanté dès le XVe siècle par Laurent le Magnifique : dans le centre de l'Italie et notamment à Rome, on mangeait des gnocchi le jeudi. Littéralement, le gnoccho est une boule, difficile à avaler. En réalité, il se mange très bien. La préparation est très rapide et surtout très très simple !

La recette (pour 2 personnes environ) :

Ingrédients :
400g de pommes de terre farineuses / 100g de farine / un oeuf

Préparation :

Faire cuire les pommes de terre à l'eau. Les réduire en purée et laisser refroidir (très important). Incorporer ensuite le jaune d’œuf, sel, poivre,... et tout ce que vous voulez en plus.
La boule à gnocchi mesdames-messieurs !


Former une boule,






puis découper des sortes de mini boudins. On peut les strier à la fourchette.


Découpe des tranches avant "boudinage" !




Le boudin découpé en bébés boudins
Pocher vos gnocchi dans de l'eau bouillante ou dans un bouillon. Ils sont cuits lorsqu'ils remontent à la surface ! Les sortir avec une écumoire, et servir avec du beurre fondu, de la sauce tomate, du pesto,... ou les passer à la poêle pour plus de croustillant.





Le "striage" des bébés boudins
Une autre recette de gnocchi existe à base de semoule de blé dur : les gnocchi sont alors gratinés au four et non pochés.
Prêts à être pochés !

Et voilà le résultat !
Pour info, les gnocchi industriels du commerce coûtent environ 3 fois plus cher que ceux faits à la maison. Après, c'est vous qui voyez...