Une
émission sur la bonne cuisine sans critique de restaurant, c’est comme un papa
noël, sans sa hotte et ses boules, comme dirait le poète...
Donc grande
première cette semaine, c’est à Mon Viet d’ouvrir la danse et de passer
sur le grill des Petits Saignants. Ça fait désormais quelques temps que le
restaurant est ouvert et que la rumeur nous souffle à l’oreille qu’il s’agit
d’une bonne adresse.
On
a donc sorti la gabardine, les fausses ray-ban et le borsalino pour aller
incognito nous en rendre compte par nous-mêmes et tester quelques-uns des mets
proposés à la carte.
Comme son nom l’indique, on n’y goûte pas de choucroute bavaroise ou de vieille daube provençale, mais des plats confectionnés regardant plutôt du côté de Saïgon, enfin Hô Chi Minh Ville quoi. C’est le pays d’origine du père de Stéphane, alias Titus, figure d’une adresse yonnaise autrefois incontournable où il officiait en tant que serveur. Il continue sous sa propre enseigne à accueillir les gens avec sa gentillesse et son humour parfois pas toujours de bon goût (à mon encontre en tout cas), ce qui n’est pas le cas de sa cuisine, bien heureusement, enfin celle de sa femme, Hanh, qui excelle aux fourneaux. Hanh est quant à elle d’origine vietnamienne, mais ces deux-là se sont rencontrés au Vietnam. Et c’est tel un PPDA sans peur ni reproche avec beaucoup d’amour que Titus l’a mise dans sa valise (elle est toute petite !) pour la ramener à La Roche il y a un peu plus de 10 ans.
Mon Viet a ouvert ses portes au printemps dernier. L’Asie est dans l’assiette et presque pas ailleurs. Pas de décor pompeux d’Angkor en carton-pâte, ni de tableaux rétro-éclairés avec une cascade qui s’illumine, tout juste un fond musical discret aux accents extrême-orientaux. Discret hein, pas la soupe miso musicale un peu lourde des restos nippons. Décor sobre, sans chichi. Et carte pas démesurée, du choix comme il faut.
Comme son nom l’indique, on n’y goûte pas de choucroute bavaroise ou de vieille daube provençale, mais des plats confectionnés regardant plutôt du côté de Saïgon, enfin Hô Chi Minh Ville quoi. C’est le pays d’origine du père de Stéphane, alias Titus, figure d’une adresse yonnaise autrefois incontournable où il officiait en tant que serveur. Il continue sous sa propre enseigne à accueillir les gens avec sa gentillesse et son humour parfois pas toujours de bon goût (à mon encontre en tout cas), ce qui n’est pas le cas de sa cuisine, bien heureusement, enfin celle de sa femme, Hanh, qui excelle aux fourneaux. Hanh est quant à elle d’origine vietnamienne, mais ces deux-là se sont rencontrés au Vietnam. Et c’est tel un PPDA sans peur ni reproche avec beaucoup d’amour que Titus l’a mise dans sa valise (elle est toute petite !) pour la ramener à La Roche il y a un peu plus de 10 ans.
Mon Viet a ouvert ses portes au printemps dernier. L’Asie est dans l’assiette et presque pas ailleurs. Pas de décor pompeux d’Angkor en carton-pâte, ni de tableaux rétro-éclairés avec une cascade qui s’illumine, tout juste un fond musical discret aux accents extrême-orientaux. Discret hein, pas la soupe miso musicale un peu lourde des restos nippons. Décor sobre, sans chichi. Et carte pas démesurée, du choix comme il faut.
Entrons donc dans le vif, voire même le frais du sujet. Car l’ensemble des
plats de la carte est confectionné avec des produits frais. Ce qui est
suffisamment rare pour être noté.
L'assiette maison |
Côté entrées, on reste dans le traditionnel : chez les « chaudes
maison », sans commentaire, des nems, des samoussas de bœuf, des beignets
de crevettes et des raviolis frits. Des salades également poulet-crevettes ou
crevettes-seiche, des rouleaux de printemps et les fameux Bo Bun Nems, la
salade traditionnelle vietnamienne avec des nems en plus, qu’on oubliera pas de
tester bientôt ! Etant
4 à table on a opté pour l’assiette maison, un assortiment de chaque entrée
chaude. 2 assiettes pour 4, suffisant quand on n’est pas un loup affamé.
Côté
plats, pareil, pas de liste extravagante avec toutes les viandes ou poissons
accommodés avec les mêmes sauces. Ce qu’on voit souvent d’ailleurs dans les
restos asiates. Les plats qu’on mange avec les doigts sont servis le
soir : gambas grillées, crevettes à la citronnelle et crevettes
grillées marinées au piment, pour les amateurs de plats bien relevés ! 6
belles gambas embrochées qu’on décortique et que l’on trempe dans un mélange
sel-poivre et citron vert pour une explosion de saveurs vraiment pas
banale ! Côté poisson, 6 propositions : st jacques, crevettes ou
seiches sautées aux légumes, cuisses de grenouilles sautées aux champis noirs
et deux autres plats qui valent apparemment vraiment le détour : les
filets de rouget marinés à la citronnelle et la seiche au saté. Le saté est un
mélange d’épices un peu proche du curry : cumin, curcuma, gingembre,
coriandre, piment, ail et cacahuètes pilées. On trouve ça sous forme de pâte
mais ici c’est fait maison sous forme de poudre. Et c’est saté bon !
Vit quay (le fâââmeux magret de canard laqué!) |
Et sinon
qu’est-ce qu’il a mangé le monsieur ? Bah il avait quand même un peu la
dale le monsieur alors il a pris de la viande, un magret de canard laqué
délicieux : mariné d’abord, grillé ensuite et nappé d’une sauce un peu
sucrée-salée, genre mélange de shoyu, de sauce d’huître et peut-être un peu de
miel. Je peux dire que je suis désormais réconcilié avec le canard laqué. Pour
ceux qui préfèrent rester fâché avec le canard valet, laqué pardon, vous
pourrez choisir du bœuf sauté aux noix de cajou ou au saté, du porc sauté au
soja et poivrons ou du poulet citronnelle/piment. Enfin vous trouverez
également diverses nouilles ou vermicelles sautés.
Pas
de dessert pour nous ce soir-là mais on vous conseille cependant les bananes
flambées ou bientôt la saison arrivant, les brochettes de fruits frais
asiatiques.
Titus
est très disponible pour expliquer tous les plats, et honnête en plus puisqu’il
nous a confié que tout était frais hormis certains desserts comme les perles
coco par exemple.
La
carte des vins est plutôt légère, pas de vin bio par contre, mais on trouve
tout de même et c’est à noter du Marie du Fou au verre, donc c’est (presque) pardonné.
Autre petit bémol cependant, on aimerait pouvoir déguster les jus de raisin
fermentés dans des calices dignes de ce nom. Enfin des beaux verres à vin quoi.
Fallait bien qu’on trouve un truc à redire !
Côté
pratique, le restau se situe rue Poincaré, après la place de la Vendée et en
face de la boulangerie L’Angélus. Il est ouvert tous les midis du lundi au
samedi et le soir du mercredi au samedi. Tous les plats à la carte sont aussi
disponibles à emporter, avec 10% de ristourne, appelez cependant un petit temps
avant de pouvoir être servi.
Vous
pouvez retrouver la carte sur le site web du resto : www.restaurant-monviet.fr
(source photos : site web du restaurant)
Pour
rester dans l’ambiance, un peu asiat et un peu rock’nroll comme Titus, je vous propose le morceau "Chnam Oun 16" de Cambodian Rocks, interprété par la chanteuse Ros Sereysothea (disponible sur le volume 3 de la compil de Love, Peace and Poetry consacré à l ‘Asian
Psychedelic Music).
Clip très moche mais yéyé psyché fort sympathique!
Restaurant Mon Viet
19 rue Raymond Poincaré
85000 La Roche-sur-Yon
02.51.37.23.64.
www.restaurant-monviet.fr
Et pour réécouter cette chronique, c'est ICI
"Pas de décor pompeux d’Angkor en carton-pâte..." oui bon si c'est un restaurant vietnamien, ça me paraît normal non ?
RépondreSupprimerBon je confirme que c'est bon: c'est une adresse où je vais régulièrement : produits frais, plats goûteux. Un des rares restaurant où ce n'est pas "lourd" (eh oui, vous pouvez travailler l'après-midi sans avoir l'impression de digérer votre repas du midi).
RépondreSupprimerLe bo-bun (moi je prend toujours celui avec des nems) est tout indiqué pour un plat "tout en un" le midi : c'est rapide, c'est bon et parfait pour un déjeuner d'affaire (moins d'une heure pour manger).
Pourvu que ça dure !