lundi 1 décembre 2014

La purée de piments de Patrick Nunchaku

Patrick Nunchaku - Copyright Clew Mélois

En novembre, nous avions le plaisir de recevoir Patrick Nunchaku, célèbre notamment pour son
tube digestif et ses intestins en titane qui lui permettent d'ingérer des quantités quasi industrielles de piments. Il a notamment réalisé à cette occasion une chronique sur l'échelle de Scoville qui classe les piments en fonction de leur piquant. Autant dire que nous avions affaire à un spécialiste. En exclusivité donc, il nous a offert sa recette de purée de piments :

Ingrédients :
Une douzaine de piments rouges, lampions par exemple.
2 gousses d'ail, hachées grossièrement
1 petit oignon, haché grossièrement

Quelques copeaux de gingembre frais
1 cuillère à café de sel
3 cuillères à soupe de jus de citron
1 cuillère à soupe d'huile d'olive

Mixer tout sauf l'huile, passer la pâte à la poêle chaude en ajoutant l'huile doucement, laisser mijoter 5mn à feux doux, couvert.
Laisser refroidir le mélange, mettre en bocal ou en pot et mettre au frigo.


Et si le mélange est trop liquide, il faudra prolonger le mijotage.

Alors ? ça pique ?

La tarte aux noix - Le Plat du Pauvre

Ah ah ah ! Ou ha ha ha ! Bref. Le froid arrive. Tu as envie de te pelotonner avec ton chat ou ton cochon nain sous un plaid en polaire en regardant des vieux films ? C'est normal. Et nécessaire. Sache également que le froid grignotera sans complexe tes dernières réserves de graisse. Oui, parce que l'été c'est bien connu, tout le monde mange des concombres et des tomates, et fond comme neige au soleil. Il est donc grand temps de te ressaisir et de refaire tes réserves de gras. Alors, sus à la raclette, et pour agrémenter les longs dimanches à se la couler douce, voici un dessert gourmand qui ira gentiment rembourrer tes hanches. Et attention, parce que c'est drôlement bon.

Ingrédients :
Une pâte brisée sucrée
200 g de sucre
50 g de beurre fondu
2 càs de farine
300 g de cerneaux de noix
1 trait de vanille liquide
du caramel au beurre salé (c'est en bonus, mais franchement ça devient vite indispensable)

Préparation :
Il vaut toujours mieux acheter des noix entières. Déjà parce que ça coûte moins cher, ensuite parce que pour que les cerneaux ne rancissent pas, ils subissent un petit traitement pas terrible. Donc, même si 300g de cerneaux de noix représente une petite montagne de noix entières, tant pis. Un film, des copains, un apéro, bref... on s'y met à plusieurs et c'est vite fait.
Ensuite, il faudra concasser grossièrement les noix (décortiquées bien sûr, eh patate).
Étaler la pâte et la placer dans un plat (à tarte ! oui je sais, c'est dingue pour une tarte). La cuire à blanc pendant 10 petites minutes à 180°C (t.6). Pendant ce temps, battre les œufs entiers, le beurre fondu (un peu refroidi pour qu'il ne cuise pas les œufs), le sucre, la farine et la vanille.
Disposer les noix sur le fond de tarte, couvrir de la crème aux œufs, et si possible, arroser d'un filet de caramel au beurre salé fondu. Sinon, ce sera très bon quand même.
Faire cuire à 200°C pendant 10 minutes puis baisser à 180°C pendant un petit 1/4 d'heure.

Si vous aimez les pralines, vous serez servis : ça sent exactement cette odeur en cuisant. On dirait une
tarte-bonbon.

Et un petit conseil : servez des petites parts parce que ça nourrit son bonhomme (ou sa bonne femme) quand même.

Vous avez testé ? Laissez-nous vos commentaires !



jeudi 16 octobre 2014

Le pâté de sardines à la Desprogienne

Tirée du livre Desproges, encore des nouilles (édition Les échappés), cette recette de Pierre Desproges lui-même a été testée par nos soins. Verdict ? Gras et bon (mais hein...).
Ingrédients :
2 boites de sardines
150g de beurre (salé évidemment)
1 grosse càs de concentré de tomates
1 grosse càs de ketchup
Le jus d'1 citron
10 feuilles d'estragon
un peu de sel
du poivre
du piment en purée
quelques graines de fenouil écrasées
un càc de pastis
Quelques brins de ciboulette

Écrasez les sardines et mélangez l'ensemble des ingrédients. Placez dans une terrine et mettre au frais.
Et voilà !




Le Plat du Pauvre : lasagnes aux bettes et cardes

Que faire avec des bettes (ou blettes, ou poirée) ? On se dit toujours en regardant ces belles feuilles vertes et ces tiges blanches que ça doit être très sain, mais comment les cuisiner ? Poêlées ? Oui d'accord. En sauce ? Oui bon. Et sinon ? Eh bien figurez-vous que pour changer, nous avons testé pour vous les lasagnes aux bettes et carde, et que notre avis est unanime : c'est très bon !

Il vous faut :

Une botte de cardes
5 gousses d'ail
1/2 litre de béchamel
Des plaques de lasagnes
100 à 150g de feta ou chèvre frais
3 tomates ou à défaut un petit pot de sauce tomate
Un peu de fromage râpé

Les cardes doivent être choisies bien blanches et cassantes. Si ce n'est pas le cas, optez pour un plat de nouilles au beurre.


Enlevez le plus gros des fils des cardes, et coupez-les en fines lamelles. Ébouillantez-les 10 minutes.
Détachez le vert et hachez-le finement. Faites-le revenir dans un peu d'huile avec l'ail émincé. Ajoutez les cardes cuites, les tomates en petits dés (ou la sauce tomate), salez, poivrez. Laissez mijoter à couvert pendant 1/4 d'heure.
Dans un grand plat, alternez une couche de béchamel, une couche de lasagnes, le mélange bettes/cardes, le fromage émietté... jusqu'à épuisement. Terminer par une couche de béchamel et du fromage râpé.
Mettre à four chaud, 180°C, pendant 40 minutes. Attendre 5 minutes à la sortie du four avant de découper. C'est prêt !

Et comme souvent les photos de lasagnes se ressemblent, nous vous offrons plutôt une photo de chats tout mignons.


vendredi 10 octobre 2014

"Il a bien mangé le monsieur ?" au Pas Sage à La Roche-sur-Yon (85)

Parmi les bonnes surprises de la rentrée à La Roche-sur-Yon, il y a eu cette année quelques nouvelles adresses pour satisfaire nos goules affamées. Toutes ne sont pas encore testées, mais Les Petits Saignants se sont laissés tenter par 2 fois par le Pas Sage.


Pour trouver ce "Bistrot bar & Tapas", il faudra vous enfoncer dans le passage Empire, près de la place Nap. Il remplace le CityZen si certains connaissent.
Si la tête du patron vous dit quelque chose, c'est normal ! Cherchez un peu, vous trouverez ! Et du coup, vous ne serez pas étonnés d'être bien accueillis...

1er test : un midi, en terrasse au soleil
Mauvaise idée d'arriver en plein coup de bourre, en même temps qu'une grande tablée de banquiers... Le service dépote, mais on a pas mal attendu. Pas de reproche de notre part : le resto est tout juste ouvert, et puis il y a cette grande tablée de banquiers...
Notre choix s'est porté sur le menu du jour, à prix vraiment très correct, avec un plat de poisson juste venu de la criée le matin même, impeccablement cuit, avec des petits légumes. Et en dessert, un petit crumble de prunes... Fruits et légumes de saison, cuisson parfaite, pas de tomate cerise pour décorer alors que ça fait moche... bref, les Petits Saignants sont séduits ! Par contre, avec tout ça, on n'avait pas goûté les tapas. Rrrrhaaaa.... obligés de revenir un soir... duuuuuuuuur.

2ème test : Les Petits Saignants testent les tapas (et le vin)
Armés d'un courage digne des plus grands samouraï (pourquoi je dis ça moi ?), nous sommes donc retournés au Pas Sage, à la débauche, un soir. Au programme : tapas et vin. Vous nous connaissez, on n'est pas les derniers pour se rincer le gosier, par contre, pas avec des jus aromatisés aux poudres et dont le raisin a été nourri aux produits phytosanitaires. Et, gros gros bon point pour le Pas Sage qui propose des vins bio. C'est suffisamment rare pour être noté. Le vin au verre est à un prix plutôt correct, moins de 4€.
Le soir, vous aurez le choix entre des tapas "classiques", type chorizo, jambon, olives,... et d'autres plats sur l'ardoise. A noter les excellentes rillettes de chorizo, dont le goût est quasiment addictif : elles viendront rembourrer généreusement votre petit corps en prévision de l'hiver (mais quoi de plus appétissant que des hanches rondes nourries à la bonne bouffe plutôt qu'au soda ?). On a aussi beaucoup aimé l'encornet farci au merlu, servi sur un toast. C'est fin, c'est bon. Seule la paella ne nous a pas provoqué d'orgasme gustatif.
En bref, une très bonne petite adresse en centre-ville de La Roche-sur-Yon. A tester régulièrement pour vérifier que la qualité et le prix restent stables. Les Petits Saignants veillent au grain !
Et vous ? Vous avez testé ? Vous avez bien mangé ? 

Le Pas Sage 
3 place Napoléon - 85000 LA ROCHE-SUR-YON
02 51 24 89 66

lundi 6 octobre 2014

Sardines marinées et tomates confites - Le Plat du Pauvre

Mamie Jacquette vous a ENCORE filé plein de tomates cerises de son jardin ?  Il est temps d'agir, l'été n'est pas si loin, on peut se rappeler un peu à lui avec un plat qui tabasse ! Les Petits Saignants vous proposent ce soir un plat du pauvre impeccable et qui fait son petit effet.

Il vous faut :
12-18 sardines (les plus petites possibles)
1 kg de tomates cerises ou de petites tomates
10 gousses d'ail
1 citron
De l'huile d'olive (pas mal...)
Une branche de thym
1/2 botte de persil
Sel, poivre

La 1ère étape est sans doute la plus compliquée. Mettez les tomates (lavées et séchées) dans un grand
plat avec un peu de thym, et 6 gousses d'ail en rondelles; arrosez d'huile d'olive jusqu'à moitié. Mettez à four chaud à 150°C pendant 1 heure.
Tomates cerises et petites tomates ensemble ça marche aussi !
 Une fois le four éteint, laissez le plat encore 1 heure.
C'était compliqué hein ? Allez, on passe aux sardines.

Levez les filets : coupez la tête, une incision le long du dos, un couteau fin le long de l'arête et c'est fait !

Placez-les dans un plat en alternant une couche de filets de sardines et une couche de gros sel. Laissez reposer 30 minutes. Les sardines vont cuire dans le sel.
Rincez les filets et séchez-les.
Une fois que vos tomates auront refroidi dans l'huile, glissez-y les filets de sardines. Ajoutez des tranches fines de citron, du persil haché et le reste d'ail en rondelles fines. Placez le plat dans le bas du frigo, dans la partie la moins froide, de manière à ce que l'huile ne fige pas. Et OUBLIEZ le plat pendant au moins 3 ou 4 jours. Les filets de sardines vont bien s'imprégner de tous les arômes.
Ayé ? Le temps a passé ? Vous avez faim ? Coupez des tartines de pain frais, prenez quelques tomates dans le plat, un ou deux filets de sardine que vous poserez dessus, et pi c'est toute !



samedi 11 janvier 2014

Le 18 B, resto Place Nap', La Roche sur Yon (85) - "Il a bien mangé le monsieur?"

C'est un peu l'adresse attendue à La Roche sur Yon, sur fond de réaménagement de la place Napoléon à La Roche sur Yon. Le restaurant est-il à la hauteur de ses promesses? On attend d'être convaincu...

D'un point de vue extérieur, on peut dire que le restaurant, conçu par Chemetoff, architecte créateur de cette nouvelle place Nap, est plutôt réussi et s'inscrit bien dans son environnement immédiat : une jolie verrière ouverte sur les bassins, une terrasse d'hiver avec un poêle à bois et à l'intérieur une cuisine ouverte, un espace fait de bois et de métal dans un esprit un peu trop enseigne suédoise à mon goût mais pas désagréable... ça rend curieux. Certaines annonces dans la presse et les réseaux sociaux (il faut dire qu'au 18B, on est fort en comm) autour de la cuisine qui sera proposée ("produits frais, du cru et de qualité"*), genre brasserie revisitée, donnait aussi envie d'aller s'y frotter. Mais certaines autres annonces sur le concept pouvaient aussi faire un peu traîner des pieds ("une façon de consommer à l'américaine (...) où il sera possible de se restaurer assis, debout ou couché (...)"*).
Tout comme les premiers commentaires que l'on pouvait entendre depuis l'ouverture le 19 décembre, autour de la carte proposée mais aussi des prix. Bref, il était temps de faire sacrifice de sa personne et d'aller voir de quoi il en retourne!

La carte
Une carte de bar / restaurant, qui propose à la fois des mets à déguster sur place ou à emporter, mais aussi des cocktails, des desserts, des crêpes, des gaufres, des glaces, etc. On peut manger sur place les choses proposées à emporter, sur des mange-debouts. Qu'est-ce que l'on trouve? des hot-dogs améliorés, des gratins, etc... Les prix du "take away" comme on dit restent assez abordables, à tester plus tard car là on s'est concentré sur la carte du resto. Au menu un choix de salades, de pâtes/lasagnes et de burgers + les produits du fumoir sur place (magret de canard, jambon à l'os, saumon). Peu de choix pour les végés (hormis des lasagnes qui sur le papier donnent par contre plutôt envie) ainsi que pour les viandards en dehors des burgers.

Qu'est-ce qu'on a mangé?
Pas envie de salade ce soir, ni de pâtes, allez on teste le fumoir du 18B et un de ses burgers!
J'ai opté pour le burger. Du burger de luxe quand même, car entre 12 et 20€ pour un bun, ça tape un peu le porte-monnaie! Je choisis le volte-face à 15€ (soyons fous), où "tu choisis ton fromage". J'ai horreur qu'on me tutoie ainsi mais bon, je me lance. La compo : pain aux céréales, steak haché, sauce maison, mâche, tomates confites, tranche de poitrine fumée grillée et au choix Bleu ou Comté, accompagné d'un cornet de frites (maison?). Je le commande saignant (forcément) et au bleu. Résultat : pain excellent mais un peu surproportionné par rapport à la taille du steak, viande très bonne également, par contre une absence remarquée de la plupart des autres ingrédients, surtout celle, SACRILÈGE, du fromage que l'on devine simplement, sans trop croire à sa réelle présence. Bref, c'est pas mauvais au contraire, mais vraiment sec. Un burger étant par essence gras hein, mais jamais sec, je pense que vous serez d'accord avec moi!
Mon convive a opté pour la planche du fumoir du 18B "Fish & Meat": émincés de magret fumé, jambon cuit à l'os et tranche de saumon fumé sur son pain suédois et sa crème fraîche aux herbes, accompagnés de patates "en robe des champs" et de salade. Et servis sur une ardoise, ce qui est beau mais typique d'un crissement caractéristique et très désagréable au passage du couteau dessus.
Bref, c'est plutôt bon, pas trop mal servi mais pas vraiment de quoi se taper quoi que ce soit par terre.

On a pris des desserts. Bah oui, on était là pour tester quand même! De mon côté, une panacotta à la vanille bourbon au coulis de fruits de la passion, avec quelques fruits frais (dont un grain de raisin blanc, de saison???). C'est bon, frais, assez léger, parfait après un burger! De celui de mon convive un cheese-cake sur sablé breton au pamplemousse rose, accompagné d'un sorbet citron vert. Un mélange de saveurs assez étrange entre le cheese-cake et le citron vert, ce dernier relevant bien l'acidité du pamplemousse. "Ce qui est bien mais pas top" comme dirait le poète.

Qu'est-ce qu'on a bu?
Encore une fois notre sens du sacrifice nous a poussé à goûter les vins. Seulement par professionnalisme, entendons-nous bien! Un verre de blanc en apéro, un verre de rouge en mangeant, raisonnable et modéré quoi. il faut dire aussi que le prix peut limiter les abus et les envies d'aventure! Sur les blancs, premier prix au verre 4,50€. Le très bon Clos St André de Jérémie Mourat, seul vin bio à la carte MALHEUREUSEMENT, est hors de prix : 6,90€ le verre. Va pour le chardonnay XX, entrée de carte, correct. Et pour le rouge, une valeur sûre, un local toujours de chez Mourat (mais bon, faut chercher longtemps pour pas trouver du Mourat à la carte d'un resto en Vendée...), à 4,30€. Tous les vins sont certes servis au verre, c'est appréciable, mais vraiment pas donné, c'est dommage. La bière non plus n'est pas donnée, 3€ le demi de base
On aurait bien goûté l'Irish Coffee maison qui fait vraiment envie, mais le budget était malheureusement explosé. Par contre on a goûté l'eau de la carafe (vraiment dégueulasse). Prenez donc une bouteille à la carte.

Prix total : pour 2, avec 2 verres de vin par personne, 2 plats, 2 desserts et pas de café : 56€.


Pour résumer
Ce qu'on n'a pas aimé : le respect mitigé des saisons (incontournables tomates cerises, concombre, raisins frais... en hiver, c'est quand même moyen...) ; la présence de quelques produits issus de l'agroalimentaire (une célèbre marque de fromage frais, un genre de moutarde "SAVOuReuse" industrielle... qui ceci dit ont le mérite d'être annoncés) ; un choix assez restreint sur la carte en dehors des salades/pâtes/burgers, même s'ils sont "revisités"; le burger SEC et où il faut CHERCHER le fromage (j'étais fumasse); la musique d'ambiance HORRIBLE (heureusement qu'un petit Ray Charles a sauvé la mise), le prix des vins... et malheureusement le prix en général.

Ce qu'on a aimé : l'accueil (si on fait abstraction du moment du passage en caisse...); le cadre (si on ne cherche pas l'intimité); le prix somme toute abordable des cocktails (mais bon, on n'a pas goûté); les produits du fumoir maison; la cuisine ouverte sur la salle, le prix du café (qui d'après les retours est bon, même si on n'en a pas pris) à 1€ (bon en fait c'est le prix "à emporter"...).

On n'a peut-être pas été assez aventurier pour choisir autre chose que des classiques. Peut-être aussi le jeune resto fraîchement ouvert cherche-t-il encore ses marques, mais à trop vouloir se démarquer en voulant proposer une carte originale par rapport aux autres adresses yonnaises, a peiné à nous convaincre de son caractère "incontournable" par un certain manque de plats cuisinés. L'endroit est peut-être plus approprié aux en-cas pris sur le pouce, au café ou à la petite gaufre du dimanche prise sous la verrière.
En espérant que la carte évolue au fil des saisons...

Le Saignant.

Le 18 B
Place Napoléon
85000 La Roche sur Yon
Ouvert 7j/7, de 8h à minuit
Tél : 02 51 36 28 03

Un complément d'enquête est prévu prochainement pour tester les plats à emporter, mais n'hésitez pas à nous faire part de vos impressions, quelles qu'elles soient (argumentées bien sûr!).

*Journal du Pays Yonnais - 12/12/13



samedi 4 janvier 2014

Le Colcannon, plat du pauvre irlandais qui tombe à pic

Alors non, je vous arrête tout de suite, il ne sera pas question ici d'un article hommage à un éminent cascadeur de fiction des années 70, ni à une autre bête humaine de foire qu'on avait jadis l'habitude de mettre dans un canon et non plus à une star de catch des années 80, mais bien à un plat de haute voltige que l'on doit à la tradition culinaire irlandaise...

Bah voilà, c'est pas ça du tout

LE COLCANNON!!! Un plat qu'on peut consommer toute l'année mais qui traditionnellement se servait durant Halloween et dans lequel on avait pour coutume de glisser une pièce d'or. Celui qui l'avait dans son assiette voyait la chance lui sourire, mais aussi et surtout de fortes chances de mourir étouffé. Une chance somme toute relative...

Alors forcément, c'est irlandais donc on y trouve des patates (mais ni Guiness, ni whiskey), mais aussi du chou, des oignons, du beurre (demi-sel, de toute manière que voulez-vous que ça soit d'autre), de la crème fraîche et du lait. Certaines variantes voient aussi apparaître un panais, d'autres de la bière (Guiness quand tu nous tiens...).
Bref, un bon plat de paysan qui pourrait tout aussi bien être né dans l'ouest de la France ou n'importe où ailleurs d'ailleurs tellement les ingrédients de base sont... basiques.

Une base à laquelle vous pouvez bien entendu ajouter votre petite touche personnelle, sans pour autant profaner le sacrosaint triptyque patate-chou-oignon (et produits laitiers, mais comme je ne suis pas persuadé que le mot quadriptyque existe...).
On peut donc parfaitement imaginer de l'agrémenter avec du cochon (du type lard fumé, poitrine, lardons, saucisse fumée par exemple), une petite gousse d'ail (ou grosse hein, selon les goûts), ou bien encore des herbes aromatiques (fraîches dans la mesure du possible). C'est même d'ailleurs vivement recommandé pour ce dernier ingrédient.

La liste des courses :
Donc reprenons. Pour réaliser à notre façon ce Colcannon destiné à deux ou trois bons mangeurs, vous aurez besoin d'environ :
- 500g de patates (de préférence pas trop fermes)
- 1 1/2 chou vert (ou frisé, comme voulvoul)
- 2 oignons s'ils sont petits, ou un oignon et demi s'ils sont gros
- 2 grosses cuillères à soupe de crème fraîche
- 30 à 50g de beurre (c'est vous qui voyez)
- 10cl de lait
- 50g de poitrine fumée
- du persil (pas frais ici, mais on fait avec ce que l'on a)
- 1 gousse d'ail (botte secrète)
- du poivre et du sel, comme de bien entendu...

Il est évident que les proportions se font aussi avec les moyens du bord, tous les ingrédients subalternes sont donc à quantité variable. Et si vous êtes quatre à table (ou plus), ne reste plus qu'à réviser vos tables de multiplication!

C'est parti!
On commence d'abord par faire une purée, en lavant-épluchant-coupant ses patates qu'on va jeter dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles soient tendres à coeur.
Pendant ce temps-là, on va émincer finement les oignons, tout aussi finement le chou et débiter la poitrine en lardons.
On fait chauffer une poêle avec le beurre pour y faire revenir dans un premier temps les oignons et les lardons, puis on y ajoute le chou. Ce dernier met un peu de temps à cuire d'où l'intérêt de l'émincer très finement, voire de retirer les côtes qui mettent vraiment du temps à cuire (à moins que vous ne souhaitiez un peu de croquant). On peut aussi prendre le parti, comme moi, d'ajouter un peu d'eau ou de lait et de couvrir.
Botte secrète
Les patates sont cuites, on les écrase et on ajoute le lait + la crême + (attention botte secrète) la gousse d'ail écrasée.

Une fois la purée prête, on y mélange la poêlée en ajoutant le persil ciselé, on sale et poivre à son goût. Et vlati pas qu'c'est fini dis donc!




Un plat du pauvre qui se suffit à lui-même, parfait pour l'hiver, ultra-nourrissant et vraiment excellent, pour peu que l'on aime le chou et les oignons! Ceci dit en accompagnement d'un rôti ou d'une petite côte de porc, ça doit pas être mal non plus...


Damned, so good!







La soupe Topicoco - Le Plat du Pauvre émission du 19/11/2013

"Les topinambours, ça pousse comme du chiendent !" nous avait dit Rémy.
Vous n'avez pas de jardin ? Pas de problème, les topinambours se trouvent un peu partout, à prix très modique.Si vous les achetez lavés, vous remarquerez qu'ils sont assez proches de moignons difformes. Si vous les prenez directement dans le jardin, la première étape sera de les brosser pour enlever un maximum de terre parce qu'au départ ça donne ça :


S'il est possible de manger la peau, vous pouvez aussi l'enlever. Surtout, ne vous lancez pas dans l'épluchage lorsqu'ils sont crus ! A moins que vous ne soyez complètement masos, sachez que c'est  un travail de longue haleine qui fait petouner ("petouner", mot qui nous vient du bocage vendéen et qui signifie "râler". Il y a aussi "C'est pas nous qu'on les a" mais c'est une autre histoire).  Et franchement, quitte à ce qu'ils finissent cuits, autant les cuire AVANT de les éplucher. OUI. Oui. Ouiiiii. Bon. C'est beaucoup plus simple quoi.
Notre méthode brutale d'épluchage des topis 

Donc : faites-les cuire à petits bouillons jusqu'à ce que la pointe d'un petit couteau rentre dedans comme dans du beurre.
Une fois cuits, vous pouvez utiliser un petit couteau pour soulever la peau (qui partira toute seule) mais aussi appuyer salement sur les topis pour leur faire cracher leur chair ! Vous pouvez en profiter pour confier cette tâche rigolote à un de vos mioches si vous en avez par exemple. Ils seront tout cassés mais rappelez-vous que nous allons en faire une soupe. Et on est pas chez la duchesse hein.

Ah ah ah. Mais pauvres de nous qui oublions de vous donner la liste de courses !
Allez, on y va :

Pour une bonne soupe Topicoco pour 3-4 personnes en plat principa, il vous faudra :
- 500g de topinambours
- 400g de pommes de terre
- 1 bel oignon
- 25 cl de bouillon de légumes ou de volaille
- 50 cl de lait de coco
- 1/2 cc gingembre poudre
- 1/2 cc curry
- un peu de sel

Faire revenir l'oignon émincé dans un peu de beurre, puis ajoutez vos pommes de terre (épluchées et coupées en morceaux) et vos topinambours en miettes (ou pas si vous avez choisi la méthode douce). Ajoutez le lait de coco et le bouillon, et laissez cuire tout doucement. Une fois que les pommes de terre sont bien tendres, mixez le tout, et ajoutez les épices et le sel.

Bon bah voilà, c'est prêt ! Grosso modo, le seul ingrédient coûteux dans cette recette c'est le lait de coco. Sinon, cette recette est idéale pour les débuts milieux fins de mois.

Et pour ceux qui reprochent au topinambour de faire beaucoup péter, sachez que lorsqu'on lui associe des pommes de terre, cet effet s'atténue ! Et puis hein, franchement, on s'en fout non ?
Bon appétit !